C’est en faisant un travail gratuit, le ménage, que j’écoute ce podcast qui parle de l’argent et des femmes, d’inégalités de revenus, de capital, d’héritage, de séparations….
Je me dis que d’autres orthophonistes que moi seraient bien aise de découvrir des choses que nous savons peut-être mais qu’il nous arrange parfois d’oublier…
L’occasion aussi de découvrir si vous ne le connaissez pas déjà ce podcast souvent passionnant, Les couilles sur la table.
La culture et l’inventivité au pouvoir ! Mention spéciale pour l’interprétation de Frida Khalo et ses perroquets, qui parlera à la ménagère qui se réveille peut-être en vous actuellement…
« C’est la marque du stoïcisme que d’être optimiste par principe, l’idée défendue par Épictète et par Marc Aurèle est celle qu’on peut toujours agir sur notre vie, sur ce qui nous arrive parce qu’on a un contrôle absolu sur nos représentations. C’est le point de départ, puis Marc Aurèle ajoute quelque-chose, il explique que de tout obstacle nous pouvons faire une nouvelle voie d’action. Tout empêchement qui se présenterait devant soi peut être renversé et peut être l’occasion d’exercer sa vertu ou bien de faire autre chose que ce qu’on avait prévu. En tout cas, il y a une adaptabilité très grande des principes stoïciens qui permet et qui appelle même cette vision optimiste de l’existence. » M Viellard
À PROPOS DE LA SÉRIE
Au IIème siècle après J.-C., l’empereur romain Marc Aurèle rédige ses « Pensées pour moi-même », des notes journalières qui nous renseignent sur son histoire et sa psyché. Qu’est-ce que le stoïcisme ? Comment rester droit quand tout s’effondre ? Le destin m’empêche-t-il d’agir ? Quatre émissions pour y répondre, en compagnie d’un empereur philosophe.
Culture Maison | Ce petit livre, devenu un des best-sellers du XIXème siècle, a été publié anonymement à Bruxelles en pleine Révolution française (1794) par Xavier de Maistre, frère du penseur contre-révolutionnaire Joseph de Maistre.
Emmanuel Laurentin, producteur du Temps du Débat, vous explique pourquoi Voyage autour de ma chambre (disponible en ligne sur Gallica, ou ici dans sa version numérisée) peut devenir un parfait manuel en temps de confinement, et reste de toute époque un classique très particulier.
Il est très-sûr, me disais-je, que les murs de ma chambre ne sont pas aussi magnifiquement décorés que ceux d’une salle de bal : le silence de ma cabine ne vaut pas l’agréable bruit de la musique et de la danse ; mais, parmi les brillants personnages qu’on rencontre dans ces fêtes, il en est certainement de plus ennuyés que moi.
Au moment de la rédaction de ce récit, Xavier de Maistre, né d’une famille de Savoie, est alors militaire, assigné à résidence pendant quarante-deux jours à Turin, pour une affaire de duel interdit. Tel un dandy qu’il n’est pas, il décrit sa mise en quarantaine avec beaucoup de légèreté, y voyant l’occasion de se découvrir lui-même. Détestant la ligne droite, il privilégie le voyage en zig-zag dans un local exigu. Malgré son intention de gagner sa porte en diagonale, il rencontre son fauteuil en chemin : « je ne fais pas de façon, (…) c’est un excellent meuble qu’un fauteuil. Il est surtout de la dernière utilité pour tout homme méditatif. »
Une ode à la méditation
Car son texte est une ode à la méditation, un plaidoyer pour l’indécision, une critique des planificateurs : même dans un espace contraint, l’imagination choisit de vagabonder, la mémoire nous joue des tours. Une chambre, si petite soit-elle, recèle des potentialités inconnues. Chacun des objets qui y a pris place devient une source de réflexion et de rêverie.
De Maistre écrit bien avant le romantisme officiel, mais toutes ses composantes sont déjà là : goût pour l’intimité, plaisir de se découvrir comme individu, capacité à l’imagination. Il ne veut pas « suivre les idées à la piste, comme un chasseur poursuit le gibier » mais « cultiver une âme ouverte à toutes sortes d’idées, de goûts et de sentiments. » Ce Voyage autour de ma chambre se veut ainsi, de manière ironique, un manuel pour apprendre à faire voyager son âme toute seule, pour ainsi « doubler son existence ».
Bien plus loin que les murs de sa chambre
Dans sa balade confinée, De Maistre décrit successivement son lit, « meuble délicieux », « théâtre qui prête à l’imagination », nettoie le cadre qui renferme le ravissant portrait d’une femme autrefois désirée, rapporte son dialogue avec son domestique, décrit sa chienne Rosine dont l’affection lui semble plus sincère que celle de nombreux amis qui se sont détournés de lui. Notre noble prend ainsi « des leçons d’humanité de (son) domestique et de (son) chien. »
Xavier de Maistre est un homme de culture et peut donc disserter sur la musique de son temps, sur le talent du peintre Raphaël. Mais c’est surtout en frôlant sa bibliothèque qu’il peut décliner sa culture classique, depuis le « Paradis perdu » de Milton jusqu’aux personnages de Virgile. Un rêve lui permet même de faire dialoguer Platon, Périclès et Aspasie qui se moquent des étranges coutumes des femmes et des hommes des Lumières. Mais l’auteur du Voyage… ne se laisse pas impressionner par ces augustes critiques et y fait montre des curiosités des lettrés de son temps, comme la lecture des voyages de Cook qui conduisent bien plus loin que les murs de sa chambre turinoise.
Il doit pourtant la quitter un jour. Et ce jour-là, après quarante-deux nuits sans pouvoir en sortir, Xavier de Maistre célèbre les vertus de l’imagination, qu’il doit pourtant abandonner pour retourner aux affaires.
Se penser comme individu
Ce texte ironique et léger est une parodie des récits de voyage qui ont remporté tant de succès avant la Révolution. Mais ce n’est sûrement pas la raison principale de son succès au XIXème siècle. Promeneur solitaire, Rousseau avait accompagné la naissance du moi au XVIIIème. Promeneur en chambre, Xavier de Maistre choisit un autre chemin pour conduire au même but : se penser comme un individu.
Pourquoi le lire encore aujourd’hui, alors qu’une bonne part des références convoquées et que le contexte des guerres révolutionnaires et de la chute de l’ancienne aristocratie, qui conduira de Maistre à s’engager pour le Tsar, nous échappent ?
Parce que ce livre court est disponible gratuitement dans ses éditions anciennes depuis chez nous sur le site de la BNF, Gallica.
Parce qu’il nous dit combien nous ne regardons plus notre décor quotidien, attiré par un monde extérieur constamment en expansion.
Parce que, malgré l’aristocratisme distant et désagréable parfois de son auteur, malgré la description d’un monde disparu, fait de domestiques et de duels, il nous rappelle que « le plaisir qu’on trouve à voyager dans sa chambre est à l’abri de la jalousie inquiète des hommes ».
Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre (1794), disponible en ligne sur Gallica ou ici dans sa version numérisée
Dans les quartiers Nord, des collectifs, comme celui de Maison Blanche (14e), distribuent de la nourriture en urgence. Par Laetitia Gentili
Le collectif de Maison Blanche (14e) n’est pas connu pour sa passivité. Face aux situations d’urgence, ses bénévoles ont toujours cherché une solution. Collectes de vêtements et de denrées alimentaires après l’incendie d’un des bâtiments en août dernier, blocage d’un carrefour avec les habitants pour obtenir dos d’ânes et signalisations après qu’une maman a été renversée en 2018. Face à la crise du coronavirus, ils ont mis de côté leur projet de fleurir la cité pour se lancer dans une nouvelle bataille : nourrir les plus précaires.
Dans leur local en pied d’immeuble, ils stockent pâtes, huile, café, pommes de terre, lait… « Ce sont des dons, mais on est extrêmement vigilant sur les dates et la conservation. On ne prend pas les produits pour lesquels on n’a pas de traçabilité« , explique Naïr, caché derrière son masque. Dans ce local, personne n’a le droit de rentrer sauf les membres du collectif et des bénévoles de la cité. « Les jeunes viennent nous donner un coup de main, pour préparer les colis, une heure par jour maximum pour respecter les règles. La priorité est la protection et l’hygiène, tout le monde porte des gants et un masque. On a des stocks de gel hydroalcoolique« , insiste Naïr, qui s’interrompt pour réceptionner un don.
Trois fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi à midi), le collectif distribue des colis alimentaires aux habitants du secteur « qui meurent de faim« . « Lundi, on a eu 282 mères de famille et une trentaine d’hommes. » Des bénéficiaires qui ne viennent pas seulement de Maison Blanche mais aussi des Rosiers, de la Busserine…
Devant l’entrée du local, les bénévoles ont installé des tables et ont fait des marquages au sol, tous les mètres, comme on le voit dans les supermarchés. « Le premier jour, on a fait des traits jusque-là« , pointe du doigt Naïr à une dizaine de mètres de l’entrée, « mais il y a eu tellement de monde qu’on en a dessiné tout autour du terrain. Si quelqu’un ne respecte pas les règles on lui dira de partir ! » Hier encore, certains n’avaient pas attendu midi pour se rendre au point de distribution, mais faisaient la queue dès 11 h pour obtenir un peu de nourriture pour leur famille.
L’image renvoie aux files d’attente pendant la guerre où le ticket de rationnement permettait de manger. Le collectif s’attend à battre de tristes records…
Le McDo « réquisitionné » pour stocker des denrées
« Le chef de l’État a dit qu’on était en guerre, alors on a fait une réquisition citoyenne du McDo pour aider les plus pauvres qui meurent de faim dans les quartiers populaires ! Le service public ne joue pas son rôle, on prend les choses en main !« , expliquait-on mardi soir dans le restaurant de Saint-Barthélémy (14e) fermé définitivement aux clients. « On a tout désinfecté. Et on rendra l’outil dans le même état. On va seulement utiliser la chambre froide et la zone de stockage pour les denrées alimentaires de première nécessité« . Derrière ce projet se trouvent plusieurs collectifs et associations. « On a demandé l’autorisation à McDo France (voir notre édition du 7 avril), mais ils ont refusé (contacté, McDonald’s n’avait pas répondu à notre demande, Ndlr). Face à la situation, disons qu’on n’a pas eu le choix si on veut aider les plus démunis. Parce que la misère touche tout le monde, les personnes âgées, les mères célibataires, les Roms… La misère n’est pas communautariste ! »
Mardi soir dans la chambre froide, il y avait déjà quelques produits alimentaires donnés par des associations, des magasins, des entreprises… de Marseille et des alentours. Mais ce matin, une importante livraison est attendue, ce qui permettra aux bénévoles de commencer des distributions dès demain après-midi, s’ils le peuvent. Trois fois par semaine, les lundi, mercredi et vendredi, les Marseillais pourront bénéficier de cette aide d’urgence. « Tous les bénévoles sont formés à la protection et à l’hygiène, c’est une priorité et on est parfaitement conscient des risques. On a fait une demande ‘de clémence‘ auprès de la préfecture pour qu’ils puissent avoir l’autorisation de venir jusqu’au McDo, parce que certaines personnes se trouvent dans le centre-ville. On attend une réponse. »
Le syndicat des quartiers populaires de Marseille, le collectif des anciens travailleurs McDo mais aussi les collectifs de Maison Blanche, du 5-Novembre, les associations Paroles Vives (qui aide les personnes des bidonvilles et des squats), Santé et environnement pour tous, la maraude du coeur, Emmaüs, Quartiers Nord-Quartiers Forts, Un pas en avant, Excellence pour tous espèrent grâce à ce lieu de distribution répondre à l’appel des populations en danger. « Et on aimerait que ce que fait le collectif Maison Blanche donne des idées à d’autres collectifs citoyens dans tous les quartiers de Marseille. Seule la solidarité peut nous permettre de franchir cette étape !« .
« Nos sens peuvent être trompés et parfois de manière amusante. Mais aussi d’une manière à nous faire peur sur l’usage qui pourrait en être fait !
Voici une sélection des illusions classiques d’optique, telles qu’on les trouve dans de nombreux ouvrages. Certaines sont parfois utilisées en formation de vente, marketing ou managers pour faire sentir la nécessité d’aller au bout des choses. »
Une équipe allemande a observé dans des neurones de couches spécifiques du cortex un mode de propagation de l’influx nerveux qui faciliterait certaines opérations logiques. Par Florence Rosier
D’où viennent nos capacités cognitives hors normes ? Pourquoi ce saut évolutif, qui a longtemps semblé faire d’Homo sapiens un animal à part – avec un effet pervers : n’en avons-nous pas tiré une forme d’hubris qui nous a poussés à piller sans remords notre planète ?
Une étude publiée dans la revue Science, le 3 janvier, livre une nouvelle pièce du puzzle de notre machine à penser. Elle révèle l’importance, dans cette affaire de neurones, d’un segment anatomique de ces cellules : les dendrites.
Comparons le neurone à un arbre. Le tronc en serait l’axone, ce long et fin prolongement qui conduit l’influx nerveux – un signal électrique. Les racines, elles, en seraient les dendrites, ces filaments courts et très ramifiés qui prolongent le corps du neurone. De même que les racines d’un arbre collectent l’eau et les minéraux du sol, les dendrites, elles, reçoivent et intègrent les influx nerveux issus des neurones en amont. Selon le résultat de cette intégration, le neurone sera inhibé (il ne transmettra aucun message) ou excité (il transmettra le message nerveux à d’autres neurones en aval, par l’intermédiaire de structures particulières, les synapses).
La puissance démultipliée de notre cerveau
Que montre cette nouvelle étude ? Les dendrites de certains neurones de notre cortex sont dotées de propriétés électriques jamais observées jusqu’ici, révèle-t-elle. Ce qui démultiplie la puissance de calcul de notre cerveau, estiment les auteurs, de l’université de Berlin.
«Notre connaissance des propriétés électriques des dendrites est presque entièrement issue d’études menées chez des rongeurs », constatent les auteurs. D’où leur intérêt pour les dendrites du cerveau humain. Ils ont donc récupéré des petites pièces chirurgicales de cortex, issues de patients opérés pour une épilepsie ou une tumeur au cerveau. Deux pathologies aux causes très différentes. « Nous avons obtenu les mêmes résultats avec ces deux types de patients : cela rend très peu probable l’existence d’un biais lié à ces maladies », précise Matthew Larkum, qui a supervisé l’étude.
« Aux oubliées est une initiative qui a pour but de distribuer des livres, personnalisés par un mot, une lettre, une inscription de cadeau à des femmes en prison. Les donateurs sont vous, nous, des personnalités du monde des arts, de la politique, du sport, des entrepreneurs mais surtout des inconnus, tous ceux qui ont envie de faire un don à des femmes privées de tout.
Le projet
Quel livre, offririez-vous à une femme en prison ? C’est par cette question que commence l’aventure de collecte de livres avec message pour faire oublier leur réalité aux femmes incarcérées, le temps d’une lecture, mais également pour générer une réflexion et un débat autour d’un collectif de personnes oubliées de la société : les femmes détenues.
« Aux oubliées » est une initiative culturelle, féministe, poétique et solidaire lancée en Espagne, il y a un an, par Maria Rufilanchas… Lors de la toute première édition, elle a collecté près de huit cents livres dédicacés en seulement quatre semaines, grâce aux réseaux sociaux. Elle s’est rendue à la prison Del Soto à Madrid, a distribué les livres récoltés aux femmes détenues, a instauré un dialogue autour du pouvoir de la littérature, et leur a offert un moment de partage. Cette première expérience a récolté un tel succès qu’elle en a appelé une autre. Trois prisons plus tard et plus de trois mille livres distribués, cette initiative souhaite se répandre partout en Espagne, et dans le reste de l’Europe. Et elle s’encre aujourd’hui en France…
Comment participer ?
Notre première grande campagne de collecte commence maintenant pour une première distribution le 9 mars 2020 à la prison de Fleury-Mérogis ! D’autres campagnes suivront ; nous accueillons donc vos livres toute l’année.
Envoyez-nous vos livres à : Karine Vincent L’Iconoclaste c/o Aux oubliées 26 rue Jacob 75006 Paris »
Une fiction, vraiment ? Bienvenue dans le nouveau monde et sa novlangue !
Site 24heures.ch de Dimanche 22 décembre 2019
Manuela retourne à l’école
Le politiquement correct, l’actu chiffonnée par Claude-Inga Barbey dans sa vidéo «Olé!» N°56.
Cette semaine, Manuela découvre son nouveau lieu de travail, une école. En écoutant la maîtresse lui expliquer comment appeler chaque chose de manière politiquement correcte, elle se dit qu’elle a bien de la chance d’être femme de ménage et pas enseignante.